Billetterie

I basilischi

de Lina Wertmüller , Italie , 1963

Antonio (Antonio Petruzzi), fils du notaire d'une petite ville du sud de l’Italie, a 20 ans et passe ses journées à s’ennuyer avec ses amis Francesco (Stefano Satta Flores) et Sergio (Sergio Ferranino). Les jours s’écoulent, interminablement semblables, meublés des mêmes discussions et de la même absence d’activité. Un jour, Antonio se voit offrir la possibilité d’aller vivre à Rome où il s’inscrit à l’Université. Mais de retour au pays pour une journée, il décide de ne plus repartir…

 

I-Basilischi-visuel

 

Lina Wertmüller débute comme assistante de Fellini sur Huit et demi (1963). La même année, sous l’influence du Maestro, elle réalise, avec une partie de son équipe, I basilischi, son premier long métrage.

D’inspiration éminemment fellinienne, I basilischi témoigne de la maitrise précoce de sa réalisatrice et de sa parfaite connaissance technique. Le film recevra deux prix au 16e Festival de Locarno, la Voile d’argent et le prix Fipresci. Cette reconnaissance donnera à la cinéaste une sérieuse impulsion pour la suite de sa carrière. Une carrière que Lina Wertmüller placera notamment sous le signe du combat pour l’égalité des sexes : encore plus qu'en France à l'époque, les places pour les femmes étaient rares dans le cinéma italien.

La cinéaste se rend dans sa région d’origine, les Pouilles, ainsi qu'en Basilicate, et décide de filmer les problèmes sociologiques inhérents à ce Mezzogiorno qu’elle connaît très bien. Elle montre la monotonie et l’enfermement d’une jeunesse obligée de quitter sa province pour espérer trouver un avenir meilleur. Dans le trio qu'elle décrit, Antonio a la possibilité de partir, comme de rester et de se laisser aller. Lina Wertmüller radiographie la jeunesse locale, marquée par le provincialisme, avec ses rêves et ses ambitions, souvent brisées – à l'image, avec dix ans de recul, des "petits veaux" apathiques d'I vitelloni, de son maître Fellini. « C'est un mal courant dans les régions éloignées, et dans tous les pays. » (Lina Wertmüller) Le tout sur une musique d’Ennio Morricone, alors à ses débuts

« Un film […], qui propose, sans effort ni ostentation, une enquête sociale servie par une mise en scène brillante, équilibrant facilement humour et amertume, anecdote et esquisse, pour composer une image riche en émotions, humainement plausible et plutôt significative. La richesse des détails et des nuances compense la minceur de l’histoire, dont la force satirique est indéniable, colorée par une interprétation franche et très réactive. » (Segnalazioni cinematografiche, Vol. 54, 1963)

I basilischi
Italie, 1963, 1h25, noir et blanc

Réalisation & scénario : Lina Wertmüller
Photo : Gianni Di Venanzo    
Musique : Ennio Morricone
Montage : Ruggero Mastroianni
Production : Lionello Santi, Galatea Film, 22 Dicembre
Interprètes : Antonio Petruzzi (Antonio), Stefano Satta Flores (Francesco), Sergio Ferranino (Sergio), Luigi Barbieri (le père d’Antonio) Flora Carabella (Luciana Bonfanti), Mimma Quirico (la tante Maria), Enzo Di Vecchia (un ami), Rosetta Palumbo (Rosetta), Rosanna Santoro (Anna), Manlio Blois (Nicolino), Marisa Omodei (Cicci D'Andrea)

Sortie en Italie : 2 septembre 1963

Restauration 4K par l'Istituto Luce Cinecittà en 2020.
Distribution : Carlotta Films

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 13 17h15 - Cinéma Opéra
Icone Billet 17ACHAT je 15 19h15 - Pathé Bellecour

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