Billetterie

Pour que la guerre s'achève, les murs devaient s'écrouler (Le Journal)

de Jean-Pierre & Luc Dardenne , Belgique , 1980

De 1961 à 1969, un groupe de militants a édité un journal clandestin au sein des usines Cockerill. Edmond G. y a été rédacteur, d’abord à l’intérieur du groupe, puis seul, signant les articles de noms différents. Dix ans plus tard, il raconte son histoire et celle de ce journal.

 

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Trois façons de commencer Pour que la guerre s’achève : une citation d’Ernst Bloch, des images d’archives de la « grève du siècle » et enfin, Edmond, en 1980.

Chez lui, puis sur les lieux des luttes, Edmond revit le chemin de son engagement syndical et militant. Ce qu’il en reste aujourd’hui, c’est davantage une richesse intérieure que la réalisation du but recherché. Le voyage plutôt que la destination. « Edmond ne joue pas le jeu des ombres glorieuses. Il traverse l’écran des fictions ouvrières pour s’inscrire dans ce qu’il est : un homme qui se promène dans un passé/présent. Il monte sur une butte, regarde une cheminée d’usine, se souvient qu’il s’en était servi comme d’une soufflerie pour lancer des tracts, sourit et à ce moment-là, hasard magnifique, s’envolent des oiseaux. On n’arrête pas la force du réel. » (Jacqueline Aubenas, Jean-Pierre et Luc Dardenne, La Renaissance du livre). Les cinéastes filment le présent, évoquent le passé. Des allers-retours pour garder en mémoire les luttes sociales et leur impact sur la vie de ceux qui les ont menées.

« Dans ce film, c’est la première fois qu’on filme quelqu’un qui ne parle pas et qui fait un geste quotidien que nous filmons dans la durée. Nous l’avons mis en scène tout en respectant la manière dont ça se passait ordinairement quand on n’était pas là : il prend son petit-déjeuner avant d’aller à l’usine. Puis il va vers sa voiture. C’est la première fois que notre caméra suit un mouvement. Et a elle-même un mouvement. » (Jean-Pierre Dardenne, Contre-bande n°14, décembre 2005). Le désir de mouvement, de mise en scène, et sans doute en creux, de fiction, s’annonce.

Pour que la guerre s'achève, les murs devaient s'écrouler (Le Journal)
Belgique, 1980, 50min, couleurs, vidéo U-matic

Réalisation & scénario : Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne
Photo : Lucien Ronday
Son : Robert Joris
Montage : Francis Galopin
Production : Collectif Dérives, RTBF, Fleur Maigre Coopération

 

Précédé de
Le Chant du rossignol de Jean-Pierre et Luc Dardenne (1978, 1h02)

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 11 10h45 - Villa Lumière
En présence de Michel Lerokourez

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