Bénévoles, réfugiés : le festival joue collectif
Posté le 15.10.2020 à 16h18
Érythrée, Soudan, Irak, Mongolie, Côte d’Ivoire… La café Lumière avait des allures de sommet de l’ONU ce jeudi matin. Depuis huit ans, le festival Lumière invite des personnes menée en partenariat avec la Préfecture de Région dans le cadre de la Quinzaine de l’intégration.
Parmi les quarante-neuf personnes réfugiées qui endossent cette année le costume de bénévole du festival Lumière, Kenifé Touré, venue de Côte d’Ivoire il y a tout juste un an : « quand on arrive dans un pays, je pense que tout commence par la culture, c’est le meilleur moyen pour le découvrir ».
56 entretiens d’embauche réalisés l’année dernière
Une première aussi pour Azmera, venue d’Érythrée qui a participé à l’accueil du public à la villa Lumière : « c’est l’occasion de rencontrer des gens et d’améliorer mon niveau de français. Et puis j’ai appris comment un film se tournait en faisant la visite guidée du Musée Lumière ! »
Menée en partenariat avec plusieurs associations et l’entreprise EDF, cette action répond à un objectif clair : donner accès à l’emploi aux personnes réfugiées : « nous souhaitons développer cette initiative sur davantage de départements de la région », indique Catherine Vinay, chargée de mission au sein de la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Cinquante-six entretiens ont été réalisés l’année dernière lors du job dating dédié à ce dispositif », précise Sébastien Guiragossian, DRH au sein du groupe Adéquat, partenaire de la Quinzaine de l’intégration depuis trois ans.
Conduite initialement auprès des personnes réfugiées, cette opération permet aussi à d’anciens détenus, à des jeunes accueillis en foyer ou à des personnes bénéficiaires du RSA de devenir bénévoles du festival. Au total, une centaine de personnes ont rejoint l’équipe des bénévoles du festival cette année grâce à ce partenariat.
L’opération de solidarité pourrait même être étendue au Festival de Cannes, dixit Thierry Frémaux, directeur du festival Lumière.
Laura Lépine
