Lumière à l’hôpital : « faire entrer le cinéma dans ces lieux, c’est apporter de la vie »

Posté le 14.10.2020 à 10h25

Copyright Institut Lumière / Olivier Chassignole

« J’étais cuivre, tu m’as rendu or ». Un slam, des mots pour « donner du courage » et quelques selfies. Avec l’art de manier le verbe et la générosité qu’on lui connaît, le rappeur, auteur et réalisateur Abd al Malik a enchanté les patientes et le personnel de la clinique Saint-Vincent-Saint-Paul lors de la séance « Lumière à l’hôpital » tenue ce mardi. Une action menée en partenariat avec l’association Rêve de Cinéma qui assure des projections de films dans les hôpitaux de toute la France. Au programme du jour, Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque, un classique que l’écrivain-cinéaste a eu plaisir à présenter à un auditoire captivé par ses mots : « j’ai vu ce film à la télévision quand j’étais enfant : à l’époque, que l’on vienne de la cité ou d’ailleurs, on voyait les mêmes films, on avait le même imaginaire.

Le cinéma comme thérapie

Un classique comme Fanfan nous rappelle que nous avons un patrimoine qui nous unit et c’est ce qui m’intéresse comme artiste et comme homme. J’espère que ce que je vous ai dit va vous donner du courage et que ce film va vous en donner aussi. » Un moment précieux entre les patientes et Abd al Malik qui répond toujours présent aux séances organisées à l’hôpital : « faire entrer le cinéma dans des lieux comme celui-ci, c’est apporter de la vie ».

Un impact que confirme le Dr Edouard Carrier, président directeur général de la clinique Saint-Vincent-Saint-Paul, établissement qui accueille des femmes souffrant de troubles du comportement alimentaire : « ces troubles balayent tout sur leur passage, c’est un véritable tsunami dans une famille, il y a aussi un fort sentiment de culpabilité chez ces patientes. L’accès au plaisir via des moments comme des projections de films joue un rôle important dans la thérapie ». Le cinéma, un remède à consommer sans modération.  

Laura Lépine