A Good Man

Ancienne journaliste et consultante aux États-Unis, Marie-Castille Mention-Schaar devient d’abord productrice et scénariste (La Première Étoile de Lucien Jean-Baptiste en 2009) avant de se lancer dans la réalisation en 2010 avec Ma première fois. C’est en produisant le documentaire Coby (2017) de Christian Sonderegger, un de ses collaborateurs, qui suit le parcours d’une transition femme-homme, que la cinéaste se lance dans l’écriture de A Good Man, nourrie des témoignages de trans, médecins, psychiatres, chercheurs… « Je suis depuis longtemps passionnée par la question des genres, des rôles, des identités. C’est quoi être une femme, un homme ? C’est quoi être une mère, un père ? Les sociétés patriarcales ont construit au fil des siècles ces rôles, ces habits que nous endossons. Ils enferment, ils castrent, ils obligent et ils rassurent aussi. » (Marie-Castille Mention-Schaar)

Avec A Good Man, la cinéaste voulait filmer la transgression ultime aux yeux du monde : un homme enceint. Ce tabou absolu est pourtant devenu une réalité dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni… La société évolue rapidement et les questions de genre sont prises à bras le corps par une jeune génération qui choisit avant tout l’amour. Pour donner la parole à des communautés et minorités trop souvent invisibles, pour alimenter le débat, Marie-Castille Mention-Schaar choisit le cinéma.

« À l’heure des débats si violents sur la PMA, la GPA, sur ce qui est éthique ou pas, normal ou pas, moral ou pas, mon intention avec ce film est de remettre de l’humain dans ces questions, à travers l’histoire d’un homme et d’une femme et leur désir, si universel, de fonder une famille. Tout simplement. » (Marie-Castille Mention-Schaar). Une histoire d’amour entre intime et universel.