Billetterie

Jamais le dimanche

Pote tin Kyriaki

de Jules Dassin , Grèce , 1960

Au Pirée, Ilya (Melina Mercouri) vit de ses charmes. Ses principes : aucun tarif défini tant que ses clients lui plaisent, ne pas travailler ni le dimanche ni les jours de représentation de théâtre antique, sa grande passion. Ilya vit heureuse, jusqu’au jour où elle rencontre Homère (Jules Dassin) dans une taverne. L’Américain est un philosophe amateur, venu en Grèce pour trouver la Vérité. Tombé sous le charme de la belle et joyeuse jeune femme, il décide de la ramener sur les chemins de la vertu…

 

Jamais-le-dimanche-visuel

 

« Chaque souvenir a sa propre lumière. Ceux qui se rattachent à ce tournage baignent pour moi dans un soleil éblouissant. » (Melina Mercouri citée dans Libération, 28 juillet 2012).

La rencontre entre Melina Mercouri et Jules Dassin au Festival de Cannes 1955 va déterminer un tournant dans la carrière du cinéaste américain, jusque-là habitué au noir. Jamais le dimanche, lumineuse comédie dramatique, en est l’exemple même, le réalisateur se laissant happer par les charmes bouillonnants de la Méditerranée. Représentant la Grèce à Cannes en 1960, le film est un grand succès public, récompensé par le Prix d'interprétation féminine pour l’actrice, puis par l’Oscar de la meilleure musique (la chanson Les Enfants du Pirée, ritournelle entêtante et mélancolique, caracolera en tête des ventes).

Au contact d’Ilya, prostituée indépendante, l’idéaliste Homère sent naître en lui une vocation de Pygmalion. Littérature, théâtre, musique, il forme la jeune femme afin de moraliser sa vie, au nom de la Grèce ancienne. Mais l’association malheureuse entre Homère et un proxénète déclenche les foudres d’Ilya : la révolte sociale des prostituées est imminente.

Dans « ce port du bout du monde », Melina Mercouri offre à Ilya son visage de tragédienne, débordante de vie, de joie, de bonheurs simples.  « Valentina Cortese fut déjà dans l’œuvre de Dassin une putain respectable, mais ce n’est rien à côté de Melina Mercouri, véritable typhon égéen. On peut aimer ou ne pas aimer ce genre de monstre, mais, lorsqu’un film ne quitte pas une seconde sa vedette et devient un long travelling sur une femme (la caméra étant utilisée avec amour et humour, c’est-à-dire non seulement cantabile mais encore allegretto), il est rare que le résultat soit indifférent. Jamais le dimanche est un poème cinématographique composé à la gloire du corps, des jambes, des yeux de Melina. » (Claude de Givray, Cahiers du cinéma n°109, juillet 1960). En creux évidemment, une ode à sa liberté et à son indépendance.

Jamais le dimanche (Pote tin Kyriaki)
Grèce, 1960, 1h32, noir et blanc, format 1.66

Réalisation & scénario Jules Dassin
Photo Jacques Natteau
Musique  Manos Hadjidakis
Montage  Roger Dwyre
Direction artistique Alekos Zonis
Costumes  Deni Vachlioti
Production  Melina Film
Interprètes Melina Mercouri (Ilya), Jules Dassin (Homère Thrace), Georges Foundas (Tonio), Titos Vandis (Jorgo), Mitsos Liguisos (le capitaine), Despo Diamantidou (Despo), Dimos Starenios ("Poubelle"), Dimitri Papamichael (un matelot), Alexis Solomos (Noface)

Présentation au Festival de Cannes : mai 1960
Sortie en France : 25 mai 1960

Distribution : Park Circus

 

Séances
Icone Billet 17 je 15 17h15 - Institut Lumière
Icone Billet 17ACHAT di 18 14h30 - Villa Lumière


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