Billetterie

La Femme et le pantin

de Jacques de Baroncelli , France , 1928

Années 20. Alors que son train en route vers Séville est bloqué par la neige, Don Mateo Diaz (Raymond Destac), un riche séducteur, trompe son ennui en se promenant de wagon en wagon. Arrivé en troisième classe, il s’interpose dans une bagarre qui oppose deux femmes, dont la fougueuse Conchita Perez (Conchita Montenegro). Lorsqu’ils se retrouvent quelques mois plus tard, Conchita ne cesse de faire languir Don Mateo.

 

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Plusieurs cinéastes ont été inspirés par le roman de Pierre Louÿs La Femme et le pantin : Reginald Barker (1920), Jacques de Baroncelli (1929), Josef von Sternberg (1935), Julien Duvivier (1958), Luis Buñuel (Cet obscur objet du désir, 1977). Le récit originel est inspiré d’un tableau de Goya, El pelele, représentant quatre Espagnoles en tenue traditionnelle qui font sauter dans un drap un pantin de la taille d’un homme.

Avec ce film, Jacques de Baroncelli signe une adaptation troublante et sensuelle, qui doit beaucoup à son actrice principale, Conchita Montenegro, que le cinéaste découvre dans un spectacle de flamenco à Montmartre. Celle-ci interprète une jeune femme ingénue et perverse, qui prendra sa revanche sociale face à un homme persuadé de pouvoir tout posséder grâce à sa fortune. En se dérobant à lui, elle en fait l’esclave de son désir et acquiert ainsi une forme de pouvoir. 

Les scènes d’intérieur sont tournées à Joinville, où l’équipe reconstitue le monumental palais de Don Mateo ; les extérieurs sont filmés à Cadix et Séville. Louis Chaix, le chef opérateur, se serait essayé au procédé couleur Keller-Dorian. Pourtant le film serait bel et bien en noir & blanc et les essais tournés évoqués par la presse pendant le tournage, jamais retrouvés. 

« Tout d’abord, on demeure à plusieurs reprises fasciné par l’intelligence avec laquelle le cinéaste a su tirer parti de ce qui est l’essence même du roman : la fascination pour des corps qui se dévoilent et se dérobent, qui s’offrent pour mieux se refuser aussitôt [] L’autre aspect qui frappe à la vision de l’œuvre, c’est son éminente modernité : modernité des cadrages et du rythme rapide du montage, mais aussi et surtout modernité du physique et du jeu de Conchita Montenegro, dépouillée de toute emphase qui date trop souvent les films muets. » (Bernard Bastide, Positif n°421, mars 1996).

La Femme et le pantin
France, 1928, 1h55, noir et blanc, format 1.33

Réalisation & scénario : Jacques de Baroncelli, d’après le roman éponyme de Pierre Louÿs et la pièce de Pierre Frondaie
Photo : Louis Chaix
Décors : Robert Gys
Production : Les Films de France, Société des Cinéromans
Interprètes : Conchita Montenegro (Conchita Perez), Raymond Destac (Don Mateo Diaz), Andrée Canti (la mère de Conchita), Henri Lévêque (André Stévenol), Jean Dalbe (Morenito), Raoul Lagneau (l’ami de Don Mateo Diaz)

Sortie en France : 31 mai 1929

Restauration 4K à partir du négatif original avec flash-titles conservé par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé dans ses collections. Travaux menés au laboratoire L’Image Retrouvée, Paris-Bologne.

Avec le soutien Sacem Logo

Distribution : Fondation Jérome Seydoux - Pathé

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 18 11h - Auditorium
Accompagnement à l’orgue par Paul Goussot

En présence de Sophie Seydoux

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