Billetterie

Maigret tend un piège

de Jean Delannoy , France, Italie , 1958

Paris, place des Vosges. Quatre femmes y ont été tuées. Leur assassin ne laisse aucune trace jusqu’à son dernier crime, où il a abandonné un couteau de boucher. Ce tueur qui terrifie tout un quartier devient pour Maigret (Jean Gabin) une sorte d’ennemi personnel. Il se sent défié, humilié. Désemparé par cette affaire, il va imaginer un piège pour pousser le coupable à se démasquer.

 

MAIGRET-TEND-UN-PIEGE-visuel

 

Alors que le cinéma des années 50 est passionné par le roman noir, le producteur Jean-Paul Guibert a l’idée de faire incarner le célèbre commissaire Maigret, après Harry Baur, Albert Préjean et même Michel Simon, par Jean Gabin. Il réussit à faire signer à l’acteur un contrat de trois ans et six films, tous dialogués par Audiard. Celui-ci était déjà, depuis Gas-oil, le dialoguiste quasi-exclusif de Jean Gabin. Par respect pour l’œuvre de Simenon, Audiard écrit des dialogues sobres, percutants qui soutiennent parfaitement l’intensité du récit.

Premier des trois films où Gabin incarne Maigret (suivront Maigret et l’affaire Saint-Fiacre en 1959 et Maigret voit rouge en 1963), cette variation sur le thème de Jack l’éventreur fonctionne à merveille. L’atmosphère du Paris nocturne et la subtilité de l’intrigue en font une des meilleures adaptations de Simenon et la colère homérique de Jean Gabin démasquant l’assassin reste une scène d’anthologie. Le personnage de Maigret est taillé sur mesure pour les larges épaules de l’acteur. Gabin fait de Maigret un personnage intimidant et grave, toujours fidèle à sa pipe. L’interprétation est aussi de premier ordre, avec Annie Girardot, actrice encore débutante, et Jean Desailly, souvent utilisé dans les adaptations de Simenon.

« La première impression que l’on éprouve au film de Jean Delannoy est une satisfaction totale, pour son honnêteté, son esprit, son atmosphère. Maigret tend un piège est un film de Simenon ; pour la première fois peut-être. Il convient de féliciter les adaptateurs, pour avoir su garder les scènes authentiques ; le réalisateur pour ses notes, ses détails de style. C’est essentiellement avec des plans coupés qu’on restitue une atmosphère. Avec sa rigueur, son formalisme habituel, Jean Delannoy était paradoxalement indiqué pour faire vivre cette histoire. On a pu dire qu’il était froid. Ici, il s’avère particulièrement sensible. » (J.-L. C., Cinéma 58 n° 25, mars 1958).

Maigret tend un piège
France, Italie, 1958, 1h56, noir et banc, format 1.33

Réalisation Jean Delannoy
Scénario Jean Delannoy, Michel Audiard, R.-M. Arlaud, d’après le roman éponyme de Georges Simenon
Dialogues Michel Audiard
Photo Louis Page
Musique Paul Misraki
Montage Henri Taverna
Décors René Renoux
Production Jean-Paul Guibert, Intermondia Films, Jolly Film,
Interprètes Jean Gabin (Maigret), Annie Girardot (Yvonne Maurin), Jean Desailly (Marcel Maurin), Olivier Hussenot (l'inspecteur Lagrume), Lucienne Bogaert (Madame Maurin mère), Gérard Séty (Jojo), Lino Ventura (l'inspecteur Torrence), Paulette Dubost (Mauricette Barberot), Jeanne Boitel (Mme Maigret), André Valmy (l'inspecteur Lucas), Alfred Adam (Barberot), Amédée (l'inspecteur Alfonsi)

Sortie en France : 29 janvier 1958

Version restaurée par TF1 Studio à partir du négatif image original.

Distribution : Les Acacias pour TF1 Studio

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 13 10h30 - Institut Lumière
En présence d’Olivier Barrot et Stéphane Audiard 
Icone Billet 17ACHAT ve 16 17h15 - UGC Confluence
En présence de Stéphane Audiard 
Icone Billet 17ACHAT di 18 14h - Pathé Bellecour
En présence de Stéphane Audiard 

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