Billetterie

Retour de manivelle

de Denys de La Patellière , France, Italie , 1957

Un soir, Robert Montillon (Daniel Gélin) sauve Éric Fréminger (Peter Van Eyck) des roues d’une voiture. Ce dernier lui propose alors de l’embaucher comme secrétaire-chauffeur. Deux jours plus tard, Fréminger, ruiné, se tire une balle dans la tête. Sa femme, Hélène (Michèle Morgan), aurait dû toucher l’assurance-vie de 300 millions, mais son mari a fait supprimer la clause « suicide » du contrat. Pour qu’Hélène touche cette somme, elle devra maquiller ce suicide en meurtre.

 

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Pour son premier film policier, Denys de La Patellière adapte le roman du Britannique James Hadley Chase, auteur de romans noirs d’inspiration américaine, dont le célèbre Pas d’orchidées pour miss Blandish. On y découvre la jeune Michèle Mercier pour sa première apparition au cinéma ainsi qu’une Michèle Morgan à contre-emploi de ses rôles habituels. « Michèle Morgan a composé un personnage de femme fatale nouveau pour elle. Et l’on est étonné de voir comment ses yeux peuvent devenir durs, sa bouche méprisante et sa voix cruelle. » (Robert Chazal, Paris-Presse, septembre 1957). Celle-ci conduit l’action avec autorité, un féroce berger allemand dans son ombre. Les critiques n’accepteront pas ces personnages, trop inhabituels pour leurs interprètes (on trouve Daniel Gélin éteint, lent). Pour certains, cela ne fonctionne pas, car trop invraisemblable. Pour autant, la maîtrise technique du cinéaste et les dialogues enlevés et cyniques d’Audiard sont salués. Bernard Blier, le commissaire, n’apparaît, de façon étonnante, qu’au milieu du film. C’est lors du tournage que celui-ci rencontre le dialoguiste. Ils deviennent très vite inséparables et si Audiard reste "le Petit Cycliste", Blier, né à Buenos Aires, devient "l’Argentin ".

Truffaut, qui était très peu friand de ce "cinéma de papa", règle une fois de plus ses comptes dans une critique assassine : « Les dialogues de Michel Audiard dépassent en vulgarité ce qu’on peut écrire de plus bas dans le genre. Ce n’est pas un dialogue naïf ou faussement littéraire, mais cynique et roublard. Il prouve de la part de Michel Audiard un mépris du cinéma, des personnages et du public en général. » (Arts, 1957). Audiard, peu impressionné, verra son succès grandir de film en film et deviendra bientôt la star des dialoguistes.

Retour de manivelle
France, Italie, 1957, 1h58, noir et blanc, format 1.33

Réalisation & Scénario Denys de La Patellière, d’après le roman éponyme de James Hadley Chase
Dialogues Michel Audiard
Photo Pierre Montazel
Musique Maurice Thiriet
Montage Jacqueline Thiédot
Décors Paul-Louis Boutié
Costumes Tanine Autré
Production Jean-Paul Guibert, Intermondia Films, Cinematografica Associati
Interprètes Daniel Gélin (Robert Montillon), Michèle Morgan (Hélène Fréminger), Peter Van Eyck (Fréminger), Michèle Mercier (Jeanne), Bernard Blier (le commissaire Plantavin), Pierre Leproux (le créancier), Guy Tréjan (M. Boot), Lucien Frégis (un gendarme), François Chaumette (Babin), Olivier Darrieux (un inspecteur), Hélène Roussel (la secrétaire)

Sortie en France : 18 septembre 1957

Restauration 4K par TF1 Studio à partir du négatif image original et du négatif son français, avec le soutien de Coin de Mire Cinéma. Travaux numériques réalisés par le laboratoire VDM en 2020.

Distribution : Les Acacias pour TF1 Studio

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 11 15h15 - Cinéma Opéra
En présence de Jacques Audiard 
Icone Billet 17ACHAT lu 12 14h30 - Institut Lumière
En présence de Pierre Olivier, directeur du catalogue de TF1 Studio
Icone Billet 17ACHAT ve 16 14h30 - Comœdia
En présence de Vincent Perez
Icone Billet 17ACHAT di 18 16h30 - Pathé Vaise
En présence d’Eric Guirado 

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