The Strange Affair of Uncle Harry

Adapté d’une pièce de Broadway, The Strange Affair of Uncle Harry est un film noir aux accents hitchcockiens. Alors que le film débute dans une atmosphère de romance, il glisse très vite vers le thriller psychologique.

Harry Quincey est un personnage surprenant : obsédé pas l’astrologie, c’est un homme sensible et doux, choyé par ses sœurs. Lettie, la plus jeune et la plus possessive, se prétend sans cesse malade dans le but d’attirer l’attention de son frère. Elle fait tout pour ruiner son couple naissant. Harry voudra bientôt se venger de cette sœur despotique qui a réussi à éloigner sa bien-aimée. Il tente de la tuer mais son plan échoue. Il trouvera bientôt une solution pour se débarrasser de l’indésirable…

Le film aurait eu cinq fins différentes. C’est le studio Universal qui choisit la version officielle, préférant un dénouement plus conventionnel : Harry se réveille aux côtés de sa compagne, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. Dans le scénario originel, plus sombre, Harry raconte son histoire au docteur Adams et à Deborah, alors qu'il se prépare à monter à bord d'un train qui le mènera dans un hôpital psychiatrique.

The Strange Affair of Uncle Harry est une étonnante peinture des obsessions humaines, portée par des acteurs remarquables et dirigée d’une main de maître par Robert Siodmak, qui apporte son sens du détail et son habituelle noirceur à cette étrange histoire.

« C’est la chronique d’une vie de province à la quiétude trompeuse, d’un personnage indécis, hésitant, qui va se transformer (génial George Sanders), d’une sœur aux sentiments incestueux (extraordinaire Geraldine Fitzgerald). Ce film glisse peu à peu, grâce au fameux style noir de Siodmak, à un violent conflit, un cauchemar criminel. » (Jacques Siclier, Le Monde, 11-12 février 2001).